Appelle-moi par ton nom

« Les gens qui lisent cachent ce qu’ils sont….et les gens qui se cachent n’aiment pas toujours ce qu’ils sont . »


Autrice: André Aciman
Éditeurs: Grasset
Date de parution: 07/02/2018
Pages: 336
Prix: 20.90€


« Call me by your name and i’ll call you by mine »

Je suis sortie de ma lecture dubitative, alors que j’étais sortie du cinéma pleins d’étoiles dans les yeux réclamant la suite. J’attendais sûrement trop du roman, je l’ai d’ailleurs trouvé plus long que le film. J’ai été déçue du peu de temps consacré à Elio et Oliver, mais d’un côté, ce roman regorge de points positifs que le film nous a enlevé pour mettre les deux amants en avant.

J’ai particulièrement aimé l’histoire d’Elio, lui qui se cherche, de le voir coucher avec une fille mais restait attiré par Oliver et l’attachement qu’il développe pour celui-ci. De le voir se perdre et se trouver, de le voir découvrir la vie, de le voir se découvrir lui. Il a une fougue certaine, il est intrépide, il a l’envie de connaitre, il a le besoin de changement. Je le vois encore, trainer dans les rues d’Italie, main dans la main avec cette fille, dévalant les pavés, en espérant que la personne à côté de lui ne soit plus la même en bas de la rue.

La façon dont l’amour des deux amants se développe au cours du roman nous laisse autant sur l’hésitation qu’Elio lui-même, que cherche Oliver ? L’aime-t-il vraiment ? Où veut-il seulement jouer à un jeu ? Un jeu stupide qui met en cause ses sentiments. Et on voit Elio tomber amoureux et on a peur pour lui, peur que cet être fragile se voit refuser de simples avances. On le voit perdre la tête et oublié, oublié le monde qui l’entoure, sauf Oliver, le seul mot pendu à ses lèvres, se rebondissant dans ses pensées.

Quant à Olivier, ce grand blond élancé qui arrive étudier auprès du père d’Elio on ne connait rien – ou presque – il s’installe dans la chambre d’Elio, partage avec son père et part quelque part en ville avant de revenir tard le soir. Que fait-il seul en ville ? Combien de conquête a t-il par jour ? Nombreuses questions fusent dans l’esprit d’Elio et l’incertitude ne cesse de monter en lui. C’est certain, il est amoureux.

Le problème du roman, c’est que, comme je le disais plus haut, peu de temps sont accordés aux deux protagonistes, ce n’est qu’à partir des trois quarts du roman que l’histoire devient plus intéressante – vis-à-vis de leur relation – même si l’épilogue final nous apporte bien plus que le film lui-même, qui lui nous laisse sur une scène triste qui brise le cœur. Au fond, ce n’est pas une mauvaise lecture, elle fut seulement trop lente pour moi, car j’en attendais plus.

Je pense faire un édit de cet article le jour où j’aurais l’occasion de le relire, en sachant ce qu’il m’attend je devrait l’apprécier d’autant plus. Tu l’as lu ? Aimé ?

« Ne dit-on pas que lorsqu’une personne est vraiment éprise d’une autre, celle-ci doit inévitablement être éprise aussi ? Amor ch’a mull’amato amar perdona. Amour qui ne dispense nul être aimé d’aimer, les mots de Francesca dans l’Inferno. Attends et espère. J’espérais, mais peut-être était-ce ce que j’avais toujours voulu : attendre et espérer à jamais. »

-avec tout mon amour, Loéva

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